Quand je dis aux gens "Être simple est incroyablement compliqué", ils me regardent perplexes, d'un air de dire "Mais elle est folle" ou alors "Son côté littéraire lui fais faire des oximores à tous bouts de champs". Mais quand je poursuis dans mon élan, alors, là, de suite, ça prend de l'ampleur, parce que je pose la question "avez-vous seulement déjà essayé?".

Toute cette petite introduction pour vous raconter qu'un matin, comme tous les matins, j'étais malade, fatiguée, pas triste mais disons, pas vraiment vaillante. J'ai sorti une jambe de ma couette, puis la deuxième (elles vont souvent par deux) et je suis allée ouvrir le volet, et la fenêtre. J'ai regardé les quatre pans de murs de ma chambre. Avant ils étaient blancs, mais la peinture a mal vieillit et, la crise d'ado étant passée par là, j'avais accumulé un nombre incalculable de posters, de photos, de trucs, de machins, de bidules accrochés anarchiquement au mur. Comme je n'avais plus d'énergie depuis plusieurs semaines, mes vitres n'avaient plus étaient faites depuis plusieurs semaines.

Et là, dans ma tête, sont apparus en mot fluorescents les mots si lourds de sens et d'accusation "Oh P.....!". Quelque chose n'allait pas, quelque chose n'allait plus. Je n'ai mis que quelques secondes à trouver. Evidemment. Cette chambre n'avait jamais été "vidée". Elle n'était qu'un gigantesque vide-grenier de mon existence qui, aussi passionnante soit-elle parfois, n'avait pas à encombrer une pièce toute entière. D'autant que je passe plus de vingt heures par jour dans cette chambre à cause de la convalescence tout ça.

Alors j'ai fais des échauffements, très naturellement, et j'ai fais ce qui s'imposait de soi-même. Je suis allée chercher trois poubelles : papiers / plastiques / divers. Et j'ai vidé. Vidé. Vidé. Vidé. Epuré, épuré, épuré. Du petit magazine oublié au fond d'un tiroir au poster qu'il y a quelques années maintenant, j'avais galéré à trouver, hop, poubelle. Poubelle, poubelle poubelle !

Une fois vide, il s'est imposée une autre idée à mon petit cerveau particulièrement torturé, "les meubles sont devenus trop grands pour ce qu'ils contiennent !" Alors j'ai descendu les meubles au garage, en attendant de les vendre et avec l'aide précieuse de mes parents et je suis allée chez ikea.

Le tout m'a pris une semaine.